Des avancées grâce à la lutte des artistes et techniciens…

La Cgt Spectacle prend acte de la lettre de mission qui vient d’être adressée par le Premier Ministre à Hortense Archambault, Jean-Patrick Gille et Jean-Denis Combrexelle.
 
Nous constatons que les termes employés ont sensiblement évolué depuis les propos tenus par Manuel Valls jeudi dernier. Nous sommes prêts à travailler avec la mission sur la base de nos propositions, en nous basant sur la plateforme du comité de suivi (507 heures sur 12 mois, date anniversaire…), en vue de la pérennisation des annexes 8 et 10 dans la solidarité interprofessionnelle. Plusieurs axes de travail retenus sont essentiels dont la lutte contre la discrimination d’accès aux droits au congé maternité, maladie ou à la retraite complémentaire, ou bien encore les règles de coordination avec un régime général complètement transformé par l’accord du 22 mars.
 
Nous notons que le gouvernement exclut l’option de la création d’une « caisse autonome » pour les intermittents du spectacle, très ancienne revendication du Medef. Nous ne cessons pas pour autant de dénoncer l’injustice de la convention du 14 mai dans son ensemble, qui fait peser des économies considérables sur l’ensemble des demandeurs d’emploi, qu’ils soient travailleurs précaires, intérimaires, cadres ou intermittents du spectacle. Nous emploierons d’ailleurs les moyens adéquats pour obtenir une autre réforme de l’indemnisation chômage, notamment devant les juridictions compétentes.
 
La lutte continue dans la durée pour que tous les artistes et techniciens du spectacle mettent sous leur vigilance les travaux de la concertation, afin que nos revendications unitairement défendues depuis plus de dix ans soient enfin prises en compte.
 
Nous devons tous ensemble trouver les formes de la lutte - dont la grève - pour réaffirmer que la profession dans sa très large majorité soutient cette orientation, et notre entière solidarité avec la lutte pour un régime interprofessionnel d’assurance chômage digne de ce nom pour tous les demandeurs d’emploi, préfigurant l’instauration d’une véritable sécurité sociale professionnelle.
 
Nous appelons les professionnel-le-s du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel, à se prononcer sur les lieux de travail. A cet effet, nous avons déposé un nouveau préavis de grève pour le mois de juillet et appelons à deux temps fort le 26 juin prochain et le 4 juillet. Nous rappelons que nous défendons invariablement l’organisation de votes démocratiques et donc à l’abri des pressions pour que les salarié-e-s décident de leurs moyens d’action, dans l’unité et sans opposition entre les professionnels.
 
Notre lutte a déjà permis d’entrouvrir la voie à une refonte durable des annexes et d’infléchir les positions du gouvernement en matière de baisse du budget de la création artistique au sein du Ministère de la Culture.
 
Toutes et tous ensemble, mettons les travaux de la mission sous notre vigilance.